LES LANGAGES, PRIORITÉ DE L'ÉCOLE MATERNELLE :

Instructions officielles du 8 octobre 1999 (B.O. hors série n°8)

Quand on veut , on peut … tel est le message de Ségolène Royal.

On peut :

Toutes ces intentions louables méconnaîssent totalement la réalité quotidienne vécue par les élèves, les enseignants et les parents. Nous ne voulons pas en rester aux intentions mais que soient donnés à l’école les moyens de ces ambitions.

Nous allons comparer le texte, la réalité du terrain et ce qui est nécessaire à la mise en place d’une réelle prise en charge des enfants.
 


Etude générale du texte

Dans le texte Sur le terrain Revendications
Apprentissage des langues étrangères. 30 élèves par classe, voire 35
ex : classe enfantine de 30 élèves de 2 à 6 ans, quel temps consacrer à chaque enfant ?
l’enfant ne peut pas être encouragé dans de telles conditions à avoir des relations avec l’adulte
limitation des effectifs à 25, voire 20 en petite section, en classe enfantine et en milieux difficiles (qui ne sont pas que les écoles en Z.E.P.).
Apprendre à échanger d’abord en situation duelle puis en petit groupe Utopie sauf dans le 16ème arrondissement de Paris

 

Les remédiations mises en place au fil de la scolarité ultérieure (avant le C.P.) Peu de réseaux d’aide interviennent en maternelle
*manque de personnel(nombreux RASED incomplets)
*élargissement des secteurs d’interventions
*manque d’argent (enveloppe kilométrique limitée)
*priorité imposée par l’IEN au primaire
*choix impossible entre le saupoudrage ou l’abandon de certaines écoles qui souvent sont rurales.
Des réseaux complets ( psychologue, adaptation et rééducateur ) avec des secteurs géographiques réduits

De la prévention plutôt que du curatif (intervenir en G.S. c’est trop tard .)

Langage du corps, pouvoir des mots
…….l’attention au langage du corps permet d’aller aux mots .

Rééducation motrice en voie de disparition
*nouvelle formation axée sur le pédagogique
*pratique de la motricité difficile :
  • par manque de locaux, de matériels, 
  • par des effectifs trop chargé, 
  • pour des raisons de sécurité
*la formation initiale oublie l’école maternelle
Plus de rééducateurs

Equipement minimum obligatoire imposé à toute école

Un module de formation obligatoire au cycle 1 à l’IUFM

La fête de la rentrée C’est la fête : la nôtre ,la leur, et pas seulement le
jour de la rentrée…

Arrêtez de nous prendre pour des " cons ", des " guignols ", des " amuseurs publics "
Prévention de la maltraitance
" Le plus important réside dans la qualité des rapports établis avec les enfants … "
Voir les conditions matérielles, effectifs qui ne permettent pas toujours d’établir ces contacts de qualité
" …protection de l’intégrité individuelle et respect de l’intimité… " Locaux et équipements inadaptés, notamment aux 2 ans (effectifs trop importants)
" Les liens établis avec la PMI… responsabilité en matière de santé scolaire. " Dégradation du suivi médical individuel des enfants dans le cadre de la famille pour des raisons économiques et sociales (pas de mutuelle)
Rares interventions de la PMI et une seule intervention de la médecine scolaire en GS.
Instauration d’un véritable suivi médical individualisé dont l’école aurait les moyens d’être le pivot (PMI et médecine scolaire).
" Chez tous, elle organise l’acquisition de compétences langagières déterminantes. " 
 
Grande disparité des moyens et des interventions entre milieu rural et milieu urbain

Le déplacement de familles en difficulté du milieu urbain vers le milieu rural, où sont absentes les structures d’aide et de soutien, aggrave les inégalités , possibilités d’épanouissement et développement des capacités …

Recrudescence des maintiens en GS

Pas de classement en ZEP en milieu rural (donc pas de moyens supplémentaires).

Aide pour le milieu rural à tout niveau

Egalité des écoles et des élèves sur tout le territoire 
 

 


 
 

2 – LES LANGAGES … ET LE TRAVAIL DES RESEAUX D’AIDE

a) Le texte

" Il sollicite le concours des personnels des réseaux d'aides spécialisées pour comprendre la situation des enfants qui ne manifestent pas d'avancées notables et trouver, avec leur appui, les interventions adaptées. Ces partenaires l'aident à cerner la nature des difficultés dont certaines exigent un traitement spécifique. Il importe en effet de distinguer objectivement ce qui relève de simples ajustements pédagogiques et ce qui relève de remédiations éventuellement médicalisées. Dans tous les cas, l'observation dans la classe, le diagnostic concerté en relation avec les familles et, dans toute la mesure du possible, le maintien dans le cadre scolaire de droit commun des enfants concernés doivent être privilégiés. La réflexion qui vient d'être lancée avec toutes les parties concernées sur l'intégration scolaire et le traitement des enfants affectés de troubles du langage (dyslexies, dysphasies...) prendra en compte le cas des élèves de maternelle au même titre que celui des élèves de l'enseignement primaire et secondaire . "

b) Les questions

Le texte de Ségolène Royal interroge sur la relation réseau / école maternelle.

Mais quelle est sur le terrain la nature de cette relation ?

Quelles sont les possibilités du réseau pour répondre aux attentes des instituteurs en maternelle ?

Comment un enseignant de maternelle, seul avec ses vingt-cinq élèves, peut-il se donner les moyens de cerner la nature des difficultés langagières?

Comment instaurer un partenariat entre enseignant de la classe et un membre du réseau pour croiser les regards et préciser la nature des difficultés dans la situation actuelle : manque de temps, de personnel, problème de déplacement ?

  • Comment déterminer la nature de l'aide à mettre en place sans concertation enseignants de maternelle / membres du réseau ?
  • c) Les revendications


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